L'amour n'est pas seulement un sentiment,il est
L'amour n'est pas seulement un sentiment,
il est aussi un art.
L'amour n'est pas seulement un sentiment,
il est aussi un art.
L'un près de l'autre,
Regardant vers le ciel
Ils sont là,
Au coeur de l'Univers,
Différents mais semblables,
Progressant chaque jour,
Se frôlant davantage,
Et puis mêlant leurs branches,
Et puis mêlant leurs feuilles,
Pour faire naître un murmure,
Un si beau chant d'amour...
Mon frère, d'où ,viens-tu ? Dans quel siècle? Comment?
Que contint le cerveau qui fut dans cette boîte ?
L'Infini douloureux? ou la pensée étroite
Qui fait qu'on vit et meurt sans nul étonnement ?
Chacun presque, ici-bas, suit naturellement,
Sans rien voir au delà du cercle qu'il exploite,
La route de l'instinct si commode et si droite,
Et toi tu fus ainsi jusqu'au dernier moment.
Oui! mais comme eux aussi, à l'heure solennelle,
Ne sachant rien des cieux, ô frère tu partis
Les yeux illuminés de lointains paradis!
Va, ta vie est bien peu, si terrible fut-elle.
Frère! tu crus entrer dans la fête éternelle,
Et rien n'éveillera tes atomes flétris.
Toi tu es ce soleil perçant les nuages de mon ciel.
Grâce à toi ma terre est plus fertile, plus vivante.
Ta lumière réchauffe mes océans de rêves,
évaporant les obstacles, mes craintes.
Tes rayons atteignent mon coeur
et font brûler mon envie folle d'aimer.
Je te poursuivrai toute la nuit sans relâche
Du crépuscule à l'aube, après toi comme un chien,
A travers monts et marais. Tu fuis comme une lâche.
Fuis donc pauvre, je t'aurai, tu n'y peux plus rien.
Oui fuis, fuis donc pauvre hère, je te rattrape.
Tu sens déjà mon souffle brûlant sur ton dos.
Je te pousse inexorablement vers la trappe.
Te tuant, je rongerai à loisir tes os.
J'arracherai ta poitrine tel Maldoror,
Cet autre fou, génie du mal, dans une autre antre,
Et ferai jaillir ta vie, ce sang que j'adore,
A moins que je ne t'égorge ou ne t'éventre.
Tant que la lune ronde luit, tu peux craindre.
Mais demain, si tu m'échappes, toute la journée,
Oui demain, d'un amour que je ne peux feindre
Je te poursuivrai (encore) pour te couvrir de baisers.